Poèmes curieux
Poèmes curieux
Agrippa d'Aubigné
Contre la présence réelle
N'est-ce point sans raison que ces champis désirent
Etre sur les humains respectés en tous lieux,
Car ils sont demi-dieux, puisque leurs pères tirent
Leur louable excrément de substance des Dieux.
Et si vous adorez un ciboire pour être
Logis de votre Dieu, vous devez, sans mentir,
Adorer ou le ventre ou bien le cul d'un Prêtre,
Quand ce Dieu même y loge et est prêt d'en sortir.
Tout ce que tient le Prêtre en sa poche, en sa manche,
En sa braguette est saint et de plus je vous dis
Qu'en ayant déjeuné de son Dieu le dimanche,
Vous devez adorer son étron du lundi.
Trouvez-vous cette phrase et dure et messéante?
Le prophète Esaïe en traitant de ce point
En usait, appelant vos Dieux Dieux de fiente,
Or digérez le tout et ne m'en laissez point.
(Dans Michel Cazenave)
A NOTRE CHEF, LE MARECHAL PETAIN
(poème acrostiche, Voir la première lettre de chaque vers...Vous aurez la clé)
Maréchal ! Que ton nom soit gravé dans l’histoire
Et que dans tous les temps on l’entoure de gloire.
Rends à tous ces Français que tu voulus sauver
Du désastre complet qui pouvait arriver
Et l’amour du Devoir et la noble espérance
Pour que bientôt, par eux, revive notre France.
O ! Qu’une légion saine et forte à la fois
Unanime à répondre à l’appel de ta voix
Ranime dans nos rangs cet esprit d’autrefois.
Honneur ! Patrie ! Ces mots étaient notre devise,
Ils le seront toujours, mais sans qu’on les divise
Travail ! Famille ! aussi doivent y figurer
Liant au fier passé notre droit d’espérer
Et nous verrons, demain, la Nation nouvelle
Relever de ses maux notre France immortelle.
J.Clem.
Saint Etienne 1.1 1941